Simon
© Elvimotion
J’avais envie de vous écrire quelques lignes autobiographiques qui résument mon parcours professionnel et spirituel. J’ai décomposé le tout en différentes étapes de vie et y ai ajouté une poésie. Bonne lecture !
Un début idéal
J’ai commencé ma vie professionnelle avec un apprentissage d’électronicien suivi d’études d’ingénieur. J’ai travaillé de 2011 à 2014 comme ingénieur spécialisé dans l’électronique de puissance et la régulation de moteurs électriques. Même si sur le papier, j’avais tout d’une vie idéale, j’étais pourtant insatisfait intérieurement, déprimé et souffrait de fatigue chronique non-diagnostiquée. Aussi j’étais complètement déconnecté de mes émotions.
Une recherche spirituelle
J’ai commencé spontanément à méditer à l’age adulte. J’ai assez vite exploré la spiritualité contemporaine dite «New age» et les philosophies orientales, notamment le yoga traditionnel.
En 2014, je suis parti voyager en quête de sens, de ma place dans ce monde. Après une année à traverser l’Asie de la Russie à Bali, j’ai fait une formation de prof de yoga et de méditation dans une école tantrique en Thaïlande. J’avais l’impression d’être enfin à la maison. J’ai alors passé quatre années intenses à pratiquer, étudier et enseigner le yoga et la méditation. Mis à part ma vie de couple, je vivais comme un ermite des temps modernes. J’enchaînais les heures de pratique, les stages et les retraites. Puis les émotions refoulées ont commencé à sortir…
L’accueil de l’émotionnel
Entre le fait d’aller dans mon corps quotidiennement avec le hatha-yoga, un stage de psychothérapie ainsi qu’un accompagnement thérapeutique en privé, j’ai commencé à me familiariser avec mon monde émotionnel jusqu’alors inconnu. C’est là que ma vie est passé de nuances de gris aux couleurs, d’un plateau sans fin à des montagnes et des vallées. Ces découvertes m’ont insufflé un souffle de vie et préparé pour la brutalité de ce qui va suivre.
La crise
En 2018 éclate une crise qui durera près d’une année et dont les répercussions ont eu un impact majeur sur ma vie. Des zones d’ombres remontent à la surface dans la communauté spirituelle dans laquelle je suis. On parle alors d’abus de pouvoir et d’abus sexuels de la part des dirigeants. Les victimes ne se sentent pas entendues. La guerre fait rage sur les réseaux sociaux. Après des mois d’attente de communication officielle, l’annonce est décevante. Il n’y a pas de reconnaissance, pas de prise de responsabilité et donc pas d’opportunité de guérison pour l’institution.
C’est là que je suis parti. J’y ai perdu mon futur professionnel et spirituel, une communauté, toute une vie forgée pendant ces années. Dans une période de confusion, je fais de nombreuses retraites. Je suis une formation de coach de vie et rentre en Suisse pour accompagner les personnes dans leurs difficultés émotionnelles. Le Covid frappe à la porte.
Covid
2019, coupé dans mon élan professionnel, je me retrouve au social n’ayant ni droit aux aides ni au chômage. Je fais des dizaines de postulations pour retourner dans la vie professionnelle suisse sans succès. C’est une période difficile. Ce qui me maintient est à la fois mon couple, le soutien de ma famille et des amis et la méditation. Pendant cette période, j’étudie le tantra traditionnel à distance avec un prof aux Etats-Unis et j’ai des séances régulières de psychothérapie.
Eveil créatif
En 2022, suite au décès de mon grand-père maternel, ma créativité s’éveille. Je commence par la calligraphie et devient vite accro à cette activité qui me fait tant de bien. Ensuite, j’explore ma passion des mandalas et faisant ce que je n’aurais jamais cru possible : je crée de l’art. Je commence à montrer mes créations à ma famille et les retours sont positifs, même si j’ai de la peine à y croire. Je créais ça juste pour mon plaisir personnel. Un jour j’ai un stand à un salon de bien-être et je décide à la dernière minute de montrer mes tableaux. Encore un succès, ma confiance monte.
En 2023, je demande à ma maman si elle veut créer une peinture ensemble. Elle au pastel sec et moi à l’encre. Le processus et le résultat sont plus qu’encourageant et on finira par en faire 13 qui seront exposés en 2024 à Estavayer. Cet événement est vécu comme une initiation, un passage de flambeau qui me lance dans ma vie professionnelle artistique.
Reconnexion à la société
Alors que j’avais perdu confiance dans la société, j’y suis revenu progressivement. J’ai commencé à revoir la beauté dans ce que l’humanité avait accompli jusqu’ici. Tout s’est accéléré quand j’ai fait du journalisme et que j’ai médité avec l’actualité : la politique, les conflits, le climat, …
J’étudie et pratique désormais la méditation dans cette direction en incluant les guérisons transgénérationnelles et la dimension collective. J’ai ainsi retrouvé espoir en l’humain et me sens plus à ma place que jamais.
Je conclus par remercier chaque personne qui a croisé ma route et m’a influencé de près ou de loin dans la grande toile qui nous unit tous.
Au plaisir de délier les mystères du passé et de plonger dans la sérénité à vos côtés !
Simon
Hello, je m’appelle Simon.
Je transmets ma passion
à travers l’art et la méditation.
Ingénieur de formation,
j’ai voyagé en orient pour guérir ma dépression.
J’ai exploré la peinture et l’écriture pour exprimer mes émotions.
Je propose des espaces et des créations
pour favoriser l’intégration.
Je vous invite à naviguer votre vérité,
à vous défaire de la culpabilité
et à plonger dans la sérénité.
Pendant des années, j’ai souffert d’être fatigué.
J’y trouvais un sentiment de sécurité.
J’ai suivi des chemins déjà tracés.
Avant de réaliser que je perdais pied.
C’est là que j’ai commencé à m’approprier
les sagesses du passé et à les combiner
à notre modernité.
Chacun de ses anciens courants vient avec ses lumières et ses ombres.
Il faut du temps et de la maturité pour trouver ses souliers quand il fait sombre.
La vie est un parcours sans recette parfaite.
Néanmoins l’expérience de chacun peut être un tremplin vers un destin serein.
Je personnalise les structures selon mes besoins.
J’avance sur mon chemin sans en voir la fin.
Je ne tourne plus le dos à la colère ni au chagrin.
J’enlace ma souffrance dans une bulle de lumière.
Je mets un terme à mon errance entre terres et mers.
J’intègre mon expérience dans la chaire.
Je vois le monde à l’envers de l’envers.
La souffrance ne m’a pas quitté.
J’arrive un peu mieux à la gérer.
Certains jours j’ai de l’espace.
Et d’autres j’en ai moins, hélas.
Ne me mettez pas sur un piédestal.
Je ne suis pas l’idéal d’un carnaval estival.
Même dans mon intimité, je ne me livre au public qu’à moitié.
Il y aura toujours une part qui restera cachée.
Elle me sera d’abord révélée
et seulement en son temps publiée.
Et certaines ténèbres aux crocs acérés
resteront peut-être toujours de côté.
Dans la quête d’un idéal fantasmé,
n’oublions pas les nuances au risque de se sentir délaissé
au moment où l’illusion sera brisée.
La poésie a ça de vrai que chacun est libre de l’interpréter.
Elle met en mouvement les forces vitales du Profond et influence nos émotions
et nos pensées sans les forcer ni les rigidifier.
La poésie murmure à notre conscience
une abondance qui nous amène en transe.
Dans cet état, notre propre mélodie apparaît
comme si on entendait les anges qui chantaient.
Au-delà de la compréhension
baignant rafraîchit dans les sons.
Les tensions fondent dans un bourdonnement.
Le bruit d’une chute d’eau qui se répand
comme dans le ventre de sa maman.
On ne voit pas toutes les heures passées
à méditer dans son grenier.
On ne voit pas tous les efforts cachés
dans sa quête de vérité.
On en voit que la surface
à moins de prendre son temps à enlever les masques.
Alors on se reconnaît, on voit le chemin fait.
On empathie pour la souffrance digérée
et celle qui n’est pas encore arrivée à maturité.
A la première rencontre, on est les meilleurs amis
comme si dix vies nous avaient déjà réuni.
Dans ce lien profond on se détend.
En sécurité, rien à prouver.
On se comprend, on s’entend.
On se laisse le droit d’être soi.
De ne pas être parfait de montrer sa croix.
Vulnérable et aimable, je languis
et me réjouis de ces moments de vie.
J’apprécie ce qui nous lie.
Je fuis l’ennui dans un cri.
J’agis en harmonie sans agonie.
Dans un espace de vérité,
De là où est née l’amitié.
Ma plume fléchit face à ces instants chéris.